Thème 2 : l'espace public pluriel

Thème 2 : l’espace public pluriel

Coordinateur : Christelle Larguier, Lise Jacquez et Sébastien Rouquette

- grâce à cette organisation, l'axe 2 a un référent dans ses trois pôles: Moulins, Vichy et Clermont-Ferrand. Ce qui est intéressant pour les collègues délocalisés de l'axe 2
- des membres de l'IUT codirigent l'axe ce qui est important compte tenu de la place des EC IUT dans cet axe.
- scientifiquement nous sommes complémentaires (Lise pour les médias, Christelle pour la gestion et la thématique santé, moi pour les TIC)

- et en plus cela correspond à une recommandation HCERES: des responsabilités équilibrées H/F

Terme polysémique, l’espace public est entendu ici comme l’espace de discussions et de débats citoyens sur les sujets communs d’une société. Les évolutions étudiées partent d’un constat partagé concernant l’augmentation et la diversification des formes de participations citoyennes dans l’espace public pluriel. Cette double évolution amène à s’interroger sur les questions suivantes et sur les interrelations entre les notions de fragmentation, de visibilité, de légitimité et de participation citoyenne.

Terme polysémique, l’espace public est entendu ici comme l’espace de discussions et de débats citoyens sur les sujets communs d’une société.

1– l’étude de représentations médiatiques de questions de société

  • Il s’agit d’éclairer les processus de construction de représentations médiatiques pour en saisir les enjeux implicites et les logiques sous-jacentes : qu’est-ce qui tient à des facteurs culturels ou sociaux, qu’est-ce qui tient aux interactions entre les journalistes et leurs sources ? Plusieurs terrains sont étudiés.
  • A – le premier concerne l’étude du cadrage médiatique des risques volcaniques (L. Jacquez et S. Rouquette) : en médiatisant certains événements liés au risque (nuisances, mobilisations, catastrophes…), les médias peuvent participer à faire émerger une prise de conscience des risques. L’une des méthodes utilisées sera l’analyse des cadrages médiatiques des risques volcaniques par les journaux locaux.
  • B- un deuxième terrain concerne les représentations médiatiques de migrations (L. Jacquez, C. Brassier). La recherche part de l’hypothèse d’une faible médiatisation de l’intégration (sociale, professionnelle, linguistique, culturelle...) des réfugiés en France, alors que l’immigration est un sujet par ailleurs fortement présent dans l’espace médiatique ces dernières années, ce qui – si l’hypothèse se vérifie dans le corpus étudié – pourrait s’expliquer par différents facteurs à déterminer : les routines de travail des journalistes sur l’immigration, le travail des sources (associations, pouvoirs publics...), une difficulté des journalistes à saisir un sujet à bas bruit et peu visible ?
  • C -S’intéressant à la mode calédonienne, P. Gkouskou-Giannakou s’interroge entre autres sur la présentation des créations dans le discours des créateurs et des journalistes qui couvrent les évènements qui lui sont consacrés, par exemple lors les fashions weeks.

2 - Les dynamiques de publicisation de questions sociales

  • Quels sont les processus des mises en visibilité de questions sociales dans l’espace public pluriel ? Ces questions seront posées sur plusieurs terrains.
  • A - Pour C. Chauzal-Larguier et A. Dumas, il s’agit d’étudier l’émergence d’un espace public sociétal consacré aux questions de santé, à la publicisation de la prévention de la santé au travail. Elles vont notamment questionner la légitimité de l’entreprise à prendre en charge des problématiques d’utilité publique (risques psychosociaux, conciliation vie privée/vie professionnelle, bien-être au travail…). Des journées d’études seront organisées (en collaboration avec l’UMR 8070, U. Sorbonne-Nouvelle) chaque année sur le sujet.
  • B – K. Zouari s’attache à l’étude de la visibilité (ou l’invisibilité) dans l’espace public médiatique et numérique des migrants et des réfugiés, en s’intéressant notamment à la circulation des discours et des mémoires. Quels sont les supports et les médias utilisés pour la visibilité des migrants et de leurs récits et mémoires dans l’espace public ? Outre un colloque (2019), un numéro de revue de la revue québécoise Communication, coordonné avec Oumar Kane, est programmé sur ces questions.
  • C- E. Agbessi étudie la publicisation d’un discours revendicatif de la communauté afro-américaine. Il étudiera l’évolution du discours revendicatif de cette communauté luttant perpétuellement pour la reconnaissance de son droit à l’égalité politique, sociale et économique. Un intérêt particulier sera porté à la structuration de la narration de chacune des organisations étudiées. La thèse d’Anne-Lise Mialhe est attachée à ce projet.
  • D – Le quatrième terrain se rapporte aux méso-espaces collaboratifs destinés à la propulsion des initiatives entrepreneuriales. Parmi les questions de la recherche de M. Al Abdul Salam, certaines auront trait à la manière dont ces expériences peuvent construire un ensemble de valeurs et encourager leurs membres à promouvoir ces expériences dans l’espace public.

3 – Analyses communicationnelles des usages professionnels des dispositifs numériques.

  • Une partie des études est consacrée à la construction des savoirs et au développement de la réflexivité communicationnelle par l’usage de dispositifs numériques en ligne (M. Rollandin), tandis que d’autres travaux portent sur les sites internet en étudiant simultanément l’analyse de la production, de la structure des contenus et des usages de ces sites (S. Rouquette pour les sites des organisations ; K. Zouari pour l’étude du web “arabophone”).

4- Etudes des réceptions :

  • S’appuyant sur les connaissances issues des recherches précédentes étudiant la façon dont lecteurs et spectateurs interprètent les contenus médiatiques et publicitaires en fonction de ce qu’ils sont (genre, culture, parcours de vie) et de leurs représentations de soi, L. Jacquez et S. Rouquette étudient la manière dont des campagnes de communication sur le risque volcanique sont interprétées par des habitants locaux. Pour cela deux recherches de terrain seront menées à Aréquipa, au Pérou. Après une enquête sur la perception générale qu’ont les habitants du risque volcanique et de leur territoire Il s’agit de faire émerger les besoins, les questions et les représentations des habitants de la zone étudiée par rapport au risque volcanique, les pratiques d’information de cette population locale et leur rapport aux messages de prévention auxquels ils ont pu être exposés En effet, un premier programme de sensibilisation sur les dangers liés à l’activité volcanique a récemment été lancé à Arequipa, ce qui explique le choix du terrain d’étude parmi les pays andins couverts par le challenge 4 de l’I-site.

Les voilées

Coordination Eric Agbessi.

Ce projet du thème 2 croise également les thématiques du thème 1.

Ce projet s’inscrit dans le prolongement des recherches menées par l’équipe d’accueil Communication et Solidarité (EA4647) et fait suite à la publication des ouvrages sur la couleur noire par ce laboratoire. A travers un travail qui associe art et recherche, les porteurs de ce dossier se proposent d’analyser les manifestations et les évolutions de la réception du voile noir dans l’espace public français dans un premier temps puis euro-méditerranéen dans un second, afin de mieux comprendre comment nous vivons aujourd’hui dans nos démocraties pluriculturelles. Par espace public, nous entendons l’espace de médiation entre l’Etat et la société civile où sont légitimées les décisions politiques (Habermas, 1993), où se forge une communauté politique (Tassin 1992) et où les problèmes publics deviennent visibles (Arendt, 1983). Par manifestation et réception du voile, l’ambition est ici d’étudier la perception du voile noir par des populations ciblées qui vivent en Auvergne, de les comparer à celle de pays européens ayant une autre définition de la citoyenneté (comme la Grande-Bretagne) puis à celles qui ont connu un bouleversement récent dans le cadre du printemps arabe comme la Tunisie. Définie de la sorte, cette entreprise pourra répondre à la façon dont l’Institut du Monde Arabe, partenaire potentiel du projet, souhaite que nous l’articulions. Dans une perspective communicationnelle et civilisationnelle selon une logique interdisciplinaire, ce projet ambitionne de traiter, dans une double perspective, tout d’abord le port du voile noir par des femmes musulmanes ou non ; pourquoi ces femmes portent-elles un voile de couleur noire ? Quelles affirmations proposent-elles à la société auvergnate, française, euro-méditerranéenne ? Quelles revendications de genre affichent-elles (Béhiery, 2009) ? Quelle est l’importance du religieux dans le cadre laïc français pourtant fortement interrogé ces dernières années par les évènements américains du 11 septembre 2001 ? Quels sont les questionnements sur le communautarisme ? Quelles sont les formes de gestion du religieux (Locerie, 2005), et ensuite la réception du port du voile noire dans l’espace public : quelles représentations émergent à travers l’exposition de 12 portraits de femmes voilées ? Quelle est l’influence de l’art dans la perception de l’Autre marqué de sa différence ? C’est à travers un travail de terrain : conception et analyses en réception d’une oeuvre artistique, entretiens, enquêtes que nous comptons trouver les premiers éléments de réponse à ses questions.

coordinateur : Éric Agbessi

Dans le cadre de ce projet, vous trouverez un aperçu du travail de Pierre David, présenté au Conseil Régional, avec quelques photos des portraits Les Voilées et la présentation du Nuancier, Nuancier qui s’inscrit dans le cadre de la recherche sur la couleur noire, projet financé sur les fonds du Commissariat Général à l’Égalité des Territoires (CGET).

La solidarité : une affaire d'entreprise ?

De la gestion à la médiatisation des actions de solidarité

"La solidarité : une affaire d’entreprise ? De la gestion à la médiatisation des actions de terrain".

RTT solidaires, congés solidaires, dons de RTT, etc. : les actions de solidarité concernant les entreprises se multiplient. Dans ce contexte, cet appel a pour objectif d’éclairer de manière conjointe deux types d’enjeux. Il s’agit d’abord de s’interroger sur la gestion de ces actions de solidarité par les entreprises. En effet, les implications managériales de ces actions sont nombreuses et lourdes de conséquences notamment en termes d’apprentissage organisationnel, d’innovation sociale, de jeux d’acteurs impliquant de revisiter la relation entre l’entreprise et son salarié et des acteurs tiers (associations, ONG...). Il s’agit, de manière concomitante, d’étudier les dimensions communicationnelles et médiatiques de ces actions. Car ces actions de solidarité bénéficient, le plus souvent, de comptes rendus médiatiques qui obligent les différents acteurs concernés (salariés, entreprises, responsables politiques...) à prendre publiquement parti.

Dans cette perspective, des contributions sont attendues dans l’un des deux axes suivants :

  • Axe 1 : La gestion de la solidarité par les entreprises
  • Axe 2 : La médiatisation de la solidarité

Coordinateurs :

Ce projet vise à développer des recherches portant sur l’espace public (thème 2 du laboratoire) et sur la solidarité, des thèmes d’expertise du laboratoire Communication et Sociétés (EA 46 47, Université Clermont-Ferrand 2).

résultats

  • Cet ouvrage a été publié en 2018 aux Presses Universitaires Blaise Pascal.
  • Comptes rendus sur l’ouvrage : les échosla cliothèque.

La communication du risque volcanique (2019-21)

Présentation

  • o Lauréat d’un financement I-Site.
  • o Projet financé pendant 2 ans pour 36 000 euros
  • o Codirection du projet : Lise Jacquez (MCF, 71ème section, axe 2 Communication et Sociétés), Sébastien Rouquette, Andrew Harris, Benjamin Van Wyk De Vries (PU 36ème section, volcanologie, Laboratoire Magmas et Volcans : LMV)

Objectifs scientifiques

o Il s’agit de comparer la communication publique et médiatique sur le risque volcanique (étude 1) avec le regard des habitants (étude 2) pour identifier d’éventuels décalages. Connaître la perception des habitants nous intéresse particulièrement car leur connaissance du risque et des actions de prévention et de secours à mettre en œuvre est capitale pour minimiser les conséquences d’une éruption sur le plan humain.

o Lise Jacquez et sébastien Rouquette sont responsables du travail 2 consacré à la réception d’une campagne de communication sur le risque volcanique. Pour cela, une enquête en réception est menée en 2020. Cette étude va porter sur une population habitant à proximité d’un volcan à risque, conformément aux avancées des recherches sur la réception de campagnes de communication sur les risques naturels. Il est avéré que l’expérience est un facteur qui pèse de manière prépondérante sur l’évaluation du risque (Wachinger, Renn, Begg, Kuhlicke, 2013).