Thème : communications et interculturalités

Thème 3 : Communications et interculturalités, pratiques et dynamiques

Coordination du thème : Jérôme Grosclaude et Olivia Salmon-Monviola. Avec pour objectif d’étudier ce qui favorise la construction de lien social entre les individus au sein d’un groupe ou entre groupes, notre thème met au centre de son projet de recherche l’analyse des pratiques de communication et/ou interculturelles de différents groupes sociaux.

Coordination du thème : Jérôme Grosclaude et Olivia Salmon-Monviola.

Problématique : L’actualité sociale reflète chaque jour les conséquences désastreuses d’une distance culturelle mal maîtrisée par les individus, alors que dans le même temps tous les bienfaits du rapprochement culturel passent relativement inaperçus dans les médias. Nous nous trouvons au cœur d’un contexte social et professionnel profondément interculturel, dans lequel la compréhension des pratiques de communications (verbales, non verbales, symboliques, etc.), mêlée à une meilleure connaissance des cultures des groupes constituant notre société, contribuerait pleinement à un dialogue positif. Avec pour objectif d’étudier ce qui favorise la construction de lien social entre les individus au sein d’un groupe ou entre groupes, notre thème met au centre de son projet de recherche l’analyse des pratiques de communication et/ou interculturelles de différents groupes sociaux. L’équipe de chercheurs enseignants constituée dans le thème 3 étant pluridisciplinaire, elle s’attachera à travailler de manière transdisciplinaire dans une volonté délibérée de dépasser le cloisonnement de chaque discipline. Cette approche nous permettra d’analyser les thématiques choisies en nous enrichissant des apports méthodologiques de chacun afin d’aborder la complexité du thème transversal.

Thématiques développées : 1. Les pratiques de communication symbolique des groupes sociaux (travaux d’Olivia Salmon-Monviola, d’Agnès Bernard, de Cécilia Brassier-Rodrigues ; le projet de recherche HIEROS ; etc.) ;

2. Pratiques (inter)culturelles des groupes sociaux (travaux d’Hélène Guyot-Sander sur le dialogue social en entreprise en contexte binational ; etc.).

3. Pratiques de communication en contexte interculturel (travaux de Lu Liu, projet de recherche mené par Cécilia Brassier-Rodrigues avec des collègues de la Hanze University aux Pays-Bas sur les compétences internationales des enseignants ; etc.).

Choix d’un thème transversal : La distance Notre thème de recherche entame un travail de recherche collectif sur la thématique de la distance qui donnera lieu à une production scientifique.

Rapport avec le projet scientifique transversal du laboratoire Ce thème s’interrogera sur la manière dont les thématiques du sacré sont traitées dans l’espace public.

2 - Marketing & Communication du Sacré

La société actuelle donne une place inédite à la communication, aux médias, à la promotion, au marketing sous toutes leurs formes, et ce pour les objets les plus variés. Le sacré et le spirituel n’échappent pas à cette tendance. Plus de 34 millions de requêtes répondent au mot-clé “sacré” sur un moteur de recherche en ligne. Le besoin de les promouvoir est avéré et multiforme, certains parlant d’un nécessaire “réenchantement du monde” (Maffesoli, 2007), d’autres des liens subtils et profonds entre les activités de management et la dimension spirituelle propre à l’humanité, et à une vision humaniste au sens large (Brasseur et Duick, 2013). Il émane d’individus, de professionnels, comme des organisations dédiées au sacré. Des concepts propres à nos sociétés modernes, hors de toute organisation spécifique, fonde également ce besoin sous un autre angle (la République, la Nation, la Liberté, la citoyenneté, l’éducation, etc.). Cependant, les uns et les autres ne se comprennent pas nécessairement. Or, les organisations dites spirituelles consacrent dorénavant des ressources importantes à leurs actions de marketing et de communication, au même titre que le font les entreprises du secteur marchand (Maréchal et al., 2012). Comme une forme de concurrence, d’autres acteurs, individus ou groupuscules se réclamant également d’une expertise sur ces sujets, n’ont pas hésité à investir les médias et l’Internet pour toucher leur auditoire, avec plus ou moins de légitimité. C’est pourquoi le groupe de recherche Hiéros vient de se constituer pour analyser la manière dont la dimension de sacré est présente dans les stratégies marketing-vente et de communication de et dans plusieurs types d’organisations, dans la société actuelle, et dans l’espace public. Nous cherchons notamment à révéler si cette notion de sacré permet de créer, de renforcer le lien entre les individus (interne, externe), de donner du sens aux actes, etc., dans une société en perte de valeurs. Nous étudierons le marketing et la communication du Sacré sous des angles volontairement très variés, en croisant des regards interdisciplinaires (sociologie, psychologie, anthropologie, philosophie, gestion, communication, économie, droit, histoire, civilisation, histoire de l’art, théologie, médecine, etc.). Nous nous pencherons notamment, mais sans exhaustivité sur :

  • Le marketing et la communication des organisations dont l’objet est le sacré et le spirituel,
  • Les perceptions et les attitudes vis-à-vis du marketing et de la communication du sacré, avec leurs injonctions et leurs contraintes, par les individus dans la vie de l’entreprise, dans leur rôle professionnel,
  • Les perceptions et les attitudes de la part spécifiquement des individus que nous qualifierons de « spirituellement engagés », Hieros – Marketing et Communication du Sacré Page 4
  • Les perceptions et les attentes de la part du marché, des segments-cibles de “clientèle” que cherchent à atteindre ces organisations,
  • La présence de la sacralisation de certains éléments fondamentaux présents dans la vie des organisations professionnelles, ainsi que dans l’espace public, et l’usage de la notion de sacré dans leur marketing et leur communication, etc.

Comité d’organisation de la première journée d’étude Pascal Brassier (UdA), Olivia Salmon-Monviola (UBP), Cécilia Brassier-Rodrigues (UBP), Agnès Bernard (UBP).

« Wende & Wandel – dire et penser le changement dans le monde germanique »

Ce projet du thème 3 croise également les thématiques 2.

Le projet scientifique « Wende & Wandel – dire et penser le changement dans le monde germanique » est une collaboration entre germanistes, géographes, historiens, linguistes et littéraires, qui se proposent d’explorer les discours et les représentations du changement dans les pays germaniques (Allemagne, Autriche, Suisse). A partir de différents types de sources, ce travail collectif porte sur les notions de tournant (Wende) et de transformation (Wandel), à savoir les changements rapides (ruptures, révolutions) ou progressifs (mutations, évolutions). Dans une démarche qui croise l’étude de la langue et l’histoire socio-culturelle, le projet consiste à interroger les concepts du changement forgés ou réinvestis par la langue allemande. L’objectif est de travailler sur les césures historiques majeures, afin de dégager les spécificités transhistoriques dans la manière de dire et de penser le changement dans cette aire culturelle. Pour mieux comprendre les particularités propres au monde germanique, deux ateliers scientifiques et un colloque seront organisés en juin 2015 (« Stunde Null / heure zéro »), juin 2016 (« Erneuerung / renouvellement ») et novembre 2016 (« Wende & Wandel / tournant & transformation »). Une analyse comparative sur la base d’un corpus textuel numérisé conduira à l’élaboration d’un dictionnaire en ligne et permettra d’initier d’autres échanges interdisciplinaires internes et externes. A travers la construction d’un réseau thématique et grâce au développement de partenariats (inter)nationaux, le sujet du changement dans l’aire germanique est censé donner lieu à la production de nouveaux savoirs transdisciplinaires en sciences humaines et sociales.

Coordinateur : Dana Martin projet financé (2015,2016), appel AAP/MSH 2015

Journée d'étude du 26/11 du groupe HIEROS

Le groupe de Recherche “HIEROS - Marketing et Communication du Sacré” a organisé le 26 novembre 2015, à Clermont-Ferrand, sa deuxième journée d’étude : “Les organisations religieuses face aux défis du XXIe siècle”.

Cette deuxième journée d’étude du groupe HIEROS a permis aux praticiens et aux chercheurs de réfléchir, avec une approche interdisciplinaire, à la manière dont les défis du XXIème modifient les pratiques de communication et de marketing des organisations religieuses.

D’abord, une table-ronde a réuni quatre représentants des principales religions : Monsieur Patrick AUBLET, Pasteur de l’Eglise Protestante Unie de France ; Monsieur Karim DJERMANI, Secrétaire général de la Grande Mosquée de Clermont-Ferrand ; le Père Bernard LOCHET, Vicaire général du Diocèse de Clermont-Ferrand ; Monsieur Sabino MOUSTACCHIS, Président de l’Association israélite de Clermont-Ferrand.

Ces acteurs de terrain se sont exprimés, pendant plus de 2h, sur des questions qui mêlaient sacré, communication et marketing, entamant ainsi une discussion, qui s’est poursuivie par un échange avec le public.

Ensuite, trois présentations de travaux de recherche se sont succédées :

Marie-Catherine Paquier, chercheur au Laboratoire LIRSA EA 4603, nous a parlé de l’expérience d’achat de produits monastiques. Son travail porte sur le moment précis de l’acte d’achat de produits monastiques alimentaires et cosmétiques, et cherche à comprendre si, lors de cette expérience singulière vécue en magasins d’abbayes, sur Internet ou dans des magasins laïcs, l’expérience vécue permet à l’acheteur d’entrer en communauté(s).

Pascal Brassier et Patrick Ralet, chercheurs au laboratoire CRCGM, nous ont expliqué la manière dont ils envisageaient de mener un travail terrain sur la consommation spirituelle à l’heure d’Internet, en portant un regard plus particulier sur l’expérience de la messe en ligne.

Eric Carton, chercheur au laboratoire I3M, a évoqué les œuvres de jeunesse catholique et les médias. Il s’est interrogé notamment sur les raisons qui ont fait que l’Eglise, qui possédait de nombreux atouts pour proposer des activités à une part importante de la jeunesse française a progressivement renoncé.

Nous remercions vivement l’ensemble des contributeurs qui ont permis des échanges de qualité. Nous remercions également le Pr. Sébastien Rouquette (directeur du laboratoire Communication et Solidarité) et le Pr. Yves Mard, pour leur soutien renouvelé.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter les organisateurs de la journée : Cécilia BrasierAgnès Bernard

Vous trouverez ci-dessous des liens vers les vidéos :

HIEROS - Marketing & Communication du Sacré - Présentations - Jeudi 26 novembre 2015

HIEROS - Marketing & Communication du Sacré - Table ronde - Jeudi 26 novembre 2015

5 - Appel à contributions pour un ouvrage scientifique collectif

« Distance et lien social »

Ce projet vise à développer des recherches portant sur les pratiques de communication et l’interculturalité, un thème d’expertise du laboratoire Communication et Solidarité (EA 46 47, Université Clermont-Ferrand 2) http://comsol.univ-bpclermont.fr/article244.html. Il donnera lieu à la publication d’un ouvrage collectif aux Presses Universitaires Blaise Pascal, en 2018.

La coordination de l’ouvrage sera assurée par Cécilia Brassier-Rodrigues (Sciences de l’information et de la communication, EA 46 47 Communication et solidarité) et Olivia Salmon-Monviola (Etudes ibériques, EA 46 47 Communication et solidarité).

Le contexte et la problématique de l’ouvrage collectif
  • L’actualité sociale reflète chaque jour les conséquences désastreuses d’une distance culturelle mal maîtrisée par les individus, alors que dans le même temps tous les bienfaits de la proximité culturelle passent relativement inaperçus dans les médias. Nous vivons dans un contexte social et professionnel profondément interculturel, dans lequel la compréhension des pratiques de communication (verbales, non verbales, symboliques, etc.), mêlée à une meilleure connaissance des cultures des groupes constituant notre société, contribuerait pleinement à un dialogue positif et constructif.
  • Dans la complexité de nos sociétés contemporaines, où la relation à l’Autre et la perception de l’Autre sont sous-tendues par un rapport de proximité ou de distance relative, la définition et les modalités du lien social restent sans cesse questionnées . Que la distance soit comprise au sens de distance spatiale, temporelle, technologique, sociale, culturelle, économique (Jacquinot, 1993), physique ou psychique (Marc et Picard, 2008), elle « exprime un écart dont chacun reconnaît qu’il ne doit pas être trop important au risque que les relations qui unissent les acteurs soient trop distendues pour que la communication puisse s’établir » (Paquelin, 2009, p.566). La distance mal maîtrisée éloigne, tandis que la proximité rapproche, relie. Ainsi, la distance ou la proximité qui existent entre les acteurs influencent la nature de la relation et en conséquence le lien social.
  • Internet et les technologies de l’information et de la communication (TIC), en modifiant les distances perçues entre les individus, ont également modifié les paramètres de la communication sociale (Hérault et Molinier, 2009) et ont contribué à remanier les liens sociaux (Lauru, 2009). Une complémentarité entre des formes de sociabilité induites par les modes de communication connectés et non connectés semble exister (Chaulet, 2009), que l’on retrouve dans la thèse de la « complémentarité / induction » défendue par Alain Rallet (2000) et selon laquelle « l’usage croissant des TIC accompagne voire stimule la demande de déplacements » (Rallet et al., 2009). Ce faisant, les TIC n’ont donc pas provoqué une diminution des rencontres entre individus, mais une évolution des relations créées.
  • C’est précisément la question de la distance et la nature du lien social qu’il nous intéresse d’interroger dans cet ouvrage collectif partant d’un constat paradoxal : alors que nos sociétés sont hyper connectées grâce aux technologies numériques de l’information et de la communication, et que nos connaissances sur l’Autre sont croissantes grâce aux apports des recherches sur l’interculturel, le couple distance-proximité, contextualisé à la sphère privée (familiale, amicale, religieuse, etc.) ou à la sphère publique (travail, réseaux sociaux, etc.), reconfigure à diverses échelles le lien social.
  • Cet ouvrage n’a pas pour objet de faire un état des lieux de ce qui éloigne et de ce qui rapproche les individus dans la société. Nous souhaitons collecter des contributions qui répondent à la question suivante : « Comment la reconfiguration de la distance modifie-t-elle le lien social dans les sociétés contemporaines ? », afin de réaliser une synthèse qui se voudra transdisciplinaire, dans le but de décloisonner les apports disciplinaires.
  • Partant de l’idée que la distance ne saurait être limitée à une singularité restrictive, mais bien au contraire, qu’elle s’exprime dans une pluralité de contextes (physique et spatial, historique et temporel, sociétal, interculturel, symbolique, religieux, numérique, migratoire, etc.), nous attendons des contributions venant de diverses disciplines (sciences de l’information et de la communication, civilisations étrangères, sociologie, histoire, philosophie, gestion, etc.) qui permettront d’envisager la problématique sous divers angles.

6 - coLAB-a laboratory for new forms of collaboration

LE PROJET :

Notre première perception des réfugiés nous conduit à penser que ce sont des individus dans le besoin. Et bien entendu, dans une certaine limite, ils sont dans le besoin. Mais ils ne sont pas seulement dans le besoin. Nous devons également reconnaître que les réfugiés ont des compétences et de l’expertise qu’ils peuvent partager avec nous. co-LAB intervient à ce niveau : le but du projet est de créer un espace au sein duquel les réfugiés pourront partager leurs connaissances avec les étudiants de nos institutions.
Entre avril 2018 et octobre 2019, les partenaires du projet co-LAB vont faire intervenir des réfugiés, en leur qualité d’experts, dans le cadre de plusieurs enseignements, au sein de leur institution. Le recrutement des réfugiés se fera sur la base de plusieurs critères ; les compétences linguistiques, les compétences techniques, la motivation, les expériences passées, etc. Les interventions prendront plusieurs formes : des cours, des travaux dirigés, des conférences, etc.

LES PARTENAIRES :

Institut des Hautes Etudes des Communications Sociales (IHECS – Brussels, Belgium)
London College of Communication (LCC – London, UK)
Université Clermont Auvergne (UCA – Clermont-Ferrand, France)
Libera Università Maria Ss. Assunta (LUMSA – Rome, Italy)
IHECS Academy (Brussels, Belgium)

L’OBJECTIF :

L’objectif de co-LAB est double. D’abord, favoriser l’ouverture d’esprit, la curiosité, la compréhension de différentes cultures et trajectoires de vie. Cet objectif s’adresse aux étudiants, mais aussi à tout le personnel de nos institutions. Et ensuite, ouvrir l’accès à l’enseignement supérieur aux réfugiés, en tant qu’enseignants, et mettre en valeur leurs connaissances.
L’objectif global est de créer et promouvoir des pratiques inclusives dans les établissements d’enseignement supérieur afin de renforcer la compréhension mutuelle entre les communautés locales et les réfugiés.

LE PROGRAMME D’ACTIONS :

Avril - Septembre 2018 : L’objectif est d’identifier et recruter des réfugiés selon des critères spécifiques, grâce à l’aide des organismes locaux qui aident cette population.
Septembre 2018 - Juin 2019 : Deux périodes d’enseignement vont se succéder. Les réfugiés interviendront en binôme avec des enseignants pendant leurs classes.
Juin - Octobre 2019 : Les partenaires travailleront ensemble à la rédaction d’un manuel de bonnes pratiques et de recommandations à l’attention d’autres établissements d’enseignement supérieur qui souhaiteraient mettre en place de telles pratiques inclusives.

CONTACT :

Cécilia BRASSIER-RODRIGUES, Maitre de conférences, Université Clermont Auvergne, EA 4647 - Communication et Sociétés